Lettre à l'immorale situation de maitresse confusée

A toi qui ne voulais pas d'une simple relation de cul. A toi qui souhaitais un lien, me découvrir, me connaitre, me chasser peut etre. A toi qui revais d'une complice, d'une confidente. A toi qui voulais aimer si fort celle que tu as aimé imaginer...

A toi celui dont je me suis amouraché, que j'ai aimé a en crever, que je désire amoureusement, que j'ai inclu au plus profond de ma confiance, que j'ai accueilli dans mon lit et mes week end, à qui je me suis attachée, que j'ai traité bien au delà de mon amant...

Il est si difficile de te savoir dans ses bras, contre ses levres, en elle, dans son quotidien, au creux de ses jouissances, auprès de ses tristesses. Comme tu l'as été ou l'es pour moi. Qu'elle soit Madame ou un autre de ma position. 

A moi qui t'offre tout ce dont tu as profité ou uses avec plaisir, qui ne compte pas ma passion et mon don de moi même. A moi que tu qualifies de si fascinante, spéciale, particulière, exceptionnelle, différente, unique, complète. Celle qui combine plaisir de l'esprit et de sexe, de passion comme de complexes, d'intellect et de douceur. 

Tu as choisi de rester avec elle malgré ton malheur ou pour de prochains bonheurs fortement espérés. Tu as choisis de promettre l'exclusivité ou précisé ta chasse à l'autre conquête. A toi l'infidèle qui t'ai déjà permis ne serait ce qu'une fois de me reprocher d'etre avec d'autres alors que je ne voulais que toi.

Je te dis bien ceci : drague qui tu sembles bon de combler ce vide ou cette quête, fuis qui tu veux dans ton foyer en espérant secretement que cela s'arrangera un jour, baise qui tu veux pour rattraper ton passé, espère guerir tes maux au corps des autres ou au profil d'homme public bien sous tout rapport, regarde qui tu veux jouir de tes dons, fixe les yeux, le corps, la peau de celles qui te donnent l'impression d'exister au delà de mon illusion de te combler. 

La lutte est inégale. C'est une femme blessée a plus d'un titre qui se prend un coup dans le coeur, l'ame et l'égo a chaque coup de boutoir que tu honores ailleurs, qui te parle. Je tolère car je n'ai pas le courage de quitter cela. Je supporte ta perversion, ton attitude de connard, de lâche ou de psychopathe, sans savoir pourquoi. Je hais chaque mot qu'elles, qui ont déjà l'autre, peuvent ou ont prononcé ou écrit sur tes jouissances intenses partagées. Je conchie les pseudo bien pensants me moralisant que la jalousie ou l'envie est un vice.

Un jour je cesserais surement de te haïr pour ça. Un jour je cesserai surement de ME haïr pour ça. Pour l'instant je suis figée, bloquée, engluée dans une situation que je ne mérite pas et qui, pourtant, m'est encore impossible de quitter. Pas prete, pas disposée, pas décidée. Pas déterminée a me sauver probablement. Incompréhensible moi qui ne vis que pour le bonheur de vivre. Peut être préférer ressentir cela que rien du tout. Comme avant. Avant que tout commence. Se considérer chanceuse et martyr a la fois. Je ne sais pas. Si chanceuse parfois. Si torturée de blessures d'autres fois. J'accepte en me rebellant, quelle ironie. J'accepte ta provocation à mal m'aimer.

Mais le jour où je le serai, prête, je sais, malgré moi, au fond de moi, que je t'aurai marquée au fer rouge de la femme que je suis et qui t'as tant apporté. Un jour..

Tag(s) : #R 32 ans, #B 34 ans, #C 40 ans, #ma confession