C’est ainsi que ça se termine alors ?

Alors voilà ? C’est comme ça que cela se termine ? 4 ans après notre rencontre, des milliers de messages échangés, des centaines de baisers donnés, des dizaines d’orgasmes jouis, 5 ruptures. 5 absences. 5 périodes de silence où je suis revenue te chercher à chaque fois et où tu étais ravie que je le fasse car pour toi, revenir après un silence « c’est difficile ». Où de nouvelles promesses naissaient. De nouvelles résolutions. De nouveaux discours. Jamais les mêmes. Un enthousiasme en crescendo à chaque retrouvaille, me permettant d’y croire à nouveau. Me faisant comprendre l’importance que j’avais dans ta vie.
Tant d’amour pendant 4 ans. Dès les premières minutes. Comme une évidence que tu devais être mon amant et bien plus que ça. Comme une évidence que je serais ta maîtresse cachée mais aussi ton amoureuse, ta bulle d’air, ton oxygène, celle qui te sauverait. Je ne compte plus les moments à rire aux larmes, les soupirs de plaisir, les idées que l’on avait sans arrêt et l’envie. L’envie de tout ! Irréalisable mais l’envie quand même. Rêver était beau avec toi. La réalité de tes choix nous rappelait à l’ordre mais avec les mois et les années, notre relation avait « murit » et la (véritable) douleur n’était plus là. Juste un sourire aux lèvres de choses que l’on ne ferait pas même si on en parlait.
Mais je me souviens aussi de tant de déceptions. De lâcheté. De priorités changeantes. De blessures bloquantes. D’égoïsme nécessaire. Nous n’en n’étions plus aux pleurs ni aux larmes. La maturation de notre deal avait permis de se limiter aux pincements au cœur et aux frustrations. Mais l’équilibre n’est clairement plus là. Depuis longtemps. Et pourtant j’etaiq persuadée que ces dernières retrouvailles étaient les bonnes. J’avais juste fait un pas supplémentaire vers ma résignation. Je ne le vois qu’aujourd’hui.
Voilà comment ça se fini alors.. après 2 mois de silence de ta part. En ce jour important, de notre rencontre. Je n’ai plus la force de te pardonner. Je n’ai plus la patience de tes excuses ou explications.
J’imagine presque tes mots, ceux se cachant derrière une lâcheté incroyable : celle de ne pas tenir la place que tu m’as tant réclamée et que je t’ai donné tout naturellement. Celle du premier homme que j’ai aimé et que j’aimais encore. Celle du premier amant qui m’a aimée et qui m’aimait encore. Celle que tu as affirmée devant mon amoureux, l’homme qui partage ma vie désormais. C’est les yeux dans les yeux que tu lui as dit que désormais tu ne me lâcherais plus, que tu ne partirais plus. Que tu étais heureuse de mon bonheur, soulagé que je deporte mes « besoins » sur quelqu’un qui pouvait me donner bien plus que toi. Ce qui nous laissait l’amour, l’amitié et la luxure. Sans pression aucune. Il fallait simplement trouver du temps car les idées et les envies ne nous ont jamais manquées. Mais tu m’as sacrifiée au temps de ta famille, de ton travail. Malgré ma compréhension récurrente au fil des années et ma baisse d’exigence sur ce point, tu n’as même pas su me donner de temps « à distance ». M’obligeant à quémander des journées, des après midi, des matinées, des petites soirées, des couples d’heures, des demies heures, des appels puis au final que de simples messages. Même ça tu n’as pas pu le tenir.
Alors où est l’intérêt ? Étioler une relation qui était si belle et si forte. Qui nous a sauvé tous les deux à une époque. User ma patience et ma fierté réduite désormais à rien quand il s’agit de toi à qui je pardonnais tout. J’ai tant changé le « format » de notre relation, les conditions, que j’arrive au bout de mes idées.
Pourtant qu’elle était belle notre amitié aussi. Toi qui te plains d’en avoir si peu, de ne pas savoir les garder malgré ton implication, tu as réussi à perdre l’amitié qu’il était quasi impossible de terminer. Finalement, tout est possible.

Il m’était difficile d’imaginer un jour pouvoir te dire non. Stop. Fini. Au revoir. Adieu. A jamais peut-être. A toujours enfin. Le respect de moi-même et l’amour mérité et hardant que j’ai reçu depuis des mois, ainsi que plusieurs évolutions dans mes projets de livre, d’interviews et un combat permanent que je mène presque à visage découvert désormais, que tu ne connais même pas, m’ont rendu forte au point de réfléchir à ce quatrième 1er mai.
Il n’aurait suffit que d’un message de ta part pour sauver tout cela. Une pensée. Une démonstration.
Je suis sûre que tu auras de bonnes raisons, car tu en as toujours. Mais mes oreilles refusent et mon cœur les rejettent pour confirmer... une belle mort diront nous.
Parfois il parait qu’il faut savoir dire adieu pour mieux s’aimer.
Idem. Dans un coin de mon coeur et de mes souvenirs.

Voilà... la fin... pour avancer.

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