Depuis le début de ce blog, de cette aventure de dépravation avec ces hommes mariés, avec ces célibataires peu ambitieux, j'ai traversé différentes sensations, différentes envies, différents regards. Jetée à corps perdu, dans tous les sens du terme, dans un torrent d'amants, de sexe, de découvertes, de confidences, de sentiments, de déceptions, d'orgasmes, de fantasmes et de surprises, c'est aujourd'hui que je vous livre ma 8e confidence profonde (Début d'une expérience, Syndrome de la putain, Le jour où je suis tombé amoureuse d'un homme marié, Le coeur brisé, Ménage de Printemps des amants, Lettre d'une âme romantique, Au revoir my love).
Aujourd'hui, je veux plus.
Il y a un an et demi, après mon expérience avec J. 40 ans, je voulais fréquenter des hommes en mal de tout, je voulais une séduction intense, du sexe sans limite, des moments intenses de partages physiques, des orgasmes mentaux. J'ai rencontré et couché avec beaucoup d'hommes, c'est vrai. La grande majorité mariés ou en couple, certains libertins ou en cours de séparation, et quelques célibataires dans le lot dont j'ai peu parlé ici. Je pensais naïvement mener la danse, imposer mes choix, mes fantasmes, puis j'ai réalisé qu'avant R. 32 ans, j'étais surtout boulimique de tout ça et que j'étais surtout à disposition de ces hommes. Aux heures de déjeuners, aux soirées que j'annulais pour eux, aux fantasmes réalisés pour leur premier plaisir, aux nuits sans orgasmes, aux quelques heures de passage dans mon appartement...
S'en suis donc mon histoire avec cet amant qui a chamboulé mon coeur, a provoqué des rires, des flottements magiques, des rêves, des ambitions, des pleurs, des envies de ne plus vivre, de survivre, des remises en questions, des isolements, des paroles échangées pour avancer, des résolutions.
Si certains amants ont su me "rester fidèles" (ironie du sort), j'avoue que mes moments avec F. 40 ans et le suivi de son histoire de couple, de sa séparation, de nos orgasmes multiples, de notre complicité sexuelle hallucinante, de nos blagues pas toujours comprises, de nos discussions personnelles, et de nos petits coups de gueule, seront toujours là. Et tant que je ne serais pas exclusive pour quelqu'un, il sera dans ma vie, dans mon lit (dans mon cul dirait-il avec humour ;-)).
Mais c'est surtout un "nouvel amant", arrivé en début d'année, connu après ma rupture douloureuse et définitive avec R. 32 ans, qui a changé beaucoup de choses. Lui a su lire entre les lignes, de nombreuses choses, sentir une sensibilité de femme paumée et pleine de passion, d'envies, de liberté. Approchant à petits pas, C. 40 ans a su me convaincre de lui donner sa chance. Tombé amoureux de moi, ses nombreuses démonstrations d'affection, d'amour, d'attentions m'ont aidé à guérir. Bien que très attachée à lui, le sentiment n'est pas réciproque et m'a permis de tempérer nos échanges. Grâce à tout ça, je ne me suis pas perdue au profit d'un homme, il n'a pas pris toute la place dans ma vie. J'ai pu me reconstruire, me retrouver, ne plus m'oublier. Sans lui je ne me serais peut-être pas relevée après mon coeur brisé, qui sait...
Nous avons appris à nous fréquenter, nous avons eu de violentes disputes, des moments d'une complicité inexplicable, tout à failli se terminer plusieurs fois pour moi, incapable encore de gérer l'émotivité d'un homme amoureux essayant comme il pouvait de ne pas être jaloux de mes autres amants. De nombreuses incompréhensions nous ont permis de construire une relation d'amants complices mais qui restent une relation d'amants-amis. Il est marié, et même si son couple va mal, la séparation officielle n'est pas forcément à l'ordre du jour. Quant à moi, j'essaye de faire en sorte que ma vie retrouve un vrai équilibre, et ce n'est pas mon ambition de construire quelque chose à long terme avec cet homme, pour diverses raisons que le coeur n'explique pas.
Alors comment une passionnée comme moi, qui pensait ne pouvoir se donner qu'à 100% à un amant encore il y a 1 an, peut fréquenter un homme qui l'aime, sans l'aimer de la même façon en retour et ne pas envisager une seule seconde qu'il quitte ma vie ? Est-ce ça une vraie relation durable maîtresse/homme marié ? Ou alors ai-je trouvé un véritable ami avec qui j'aime baiser et faire l'amour ?
Pendant cette dernière année et demi, je me suis efforcée d'enlever mon masque et de m'offrir entièrement à mes amants, à ces hommes perdus en mal de sincérité bien plus que de cul. Si tout a commencé avec R.32 ans qui a brisé mon masque en petits morceaux, je n'ai jamais pu ni voulu le remettre. Les amants rencontrés par la suite ont toujours eu la vraie C., parfois joueuse mais entière et surtout montrant aussi ses failles. Sentiment largement apprécié si je les écoute !
Au delà de R. 32 ans et F. 40 ans, c'est avec C. 40 ans que j'ai probablement été la plus honnête et sincère. N'hésitant jamais à lui dire ce que je pensais, ressentais ou à montrer mes défauts au risque "qu'il ne m'aime plus" (ma crainte vicérale). Nous les maîtresses "volontaires" d'infidèles, avons de quoi parler sur le divan. Notre peur de ne pas être vraiment aimée, notre vision de nous-même en tant que second choix, notre concurrence inconsciente avec Madame, notre envie de donner toujours plus pour garder l'avantage et la préférence exceptionnelle... Ne pensez pas qu'une femme dans ma position fréquente des hommes mariés parce qu'elle est en pleine confiance d'elle-même. Je brise l'image du fantasme mais le glamour, l'envie et la compréhension de vos situations parfois est dans notre sang, soyez rassurés !
Tout a été clair dans ma tête le jour où nous avons vécu des moments "du quotidien". Ce que je n'avais jamais vécu avec plaisir avec aucun de mes petits-amis depuis ma vie d'étudiante. Et que je n'avais jamais vécu avec aucun de mes amants depuis l'année dernière. Des courses au bricolage chez moi en passant par des balades et même faire le ménage devant lui en petite culotte, j'adore vivre ça avec lui !
Je lui dois beaucoup, sûrement en tant qu'amant, surtout en tant qu'ami et homme qui m'aime. Qui m'aime vraiment. Entièrement. Profondément. C'est si précieux. Et pourtant si égoïste de ma part. Essayer aussi de pas vouloir lui faire subir ce que j'ai enduré.
Il m'a non seulement aidé à guérir mon coeur brisé mais il m'a révélée en passant de la maîtresse incomplète à la femme enfin prête à partager plus que son cul.
Alors aujourd'hui je fréquente moins d'hommes mariés, moins d'amants tout simplement. Lui, F 40 ans (séparé), A. 33 ans (libertin) à l'occasion, et d'éventuelles belles surprises à venir qui sait ;-) Mais grâce à C. 40 ans, je me suis ENFIN trouvée. C'est étrange. Et je veux plus.
Aujourd'hui, après 1 an et demi d'aventures et des années à se masquer, bien plus qu'une maîtresse, je suis devenue une femme exigeante pour elle-même.
Il était temps.