"Que veux tu que je fasse Maîtresse ?".
Il y a encore quelques mois, je n'aurais jamais pensé que ces hommes pouvaient adorer être soumis dans l'intimité. Séducteurs intenses, beaux parleurs, puissants, charismatiques... c'est après m'avoir approchée avec les méthodes de séductions les plus brûlantes, les mots les plus crus, les baisers les plus passionnés, qu'ils se sont dévoilés... Je suis désormais le fantasme de la maîtresse dominatrice qui les guide.
Le soumis tendre : J. 40 ans a de nombreuses responsabilités dans son travail. Entreprise internationale, grosse carrière, son agenda ferait pâlir celui d'un politique. A côté de ça, femme et enfants dont il reste le chef de famille. Il a donc toujours du être à la hauteur de son image. Sûr de lui, à guider les autres, à ne jamais s'arrêter... C'est son charisme et sa persévérance qui m'ont séduites, des jours et des jours à me noyer de charme et d'attentions pour "gagner" son prix. Puis la confiance s'est installée entre deux sextos et les fantasmes les plus intenses se sont décris, ne me surprenant pas... jusqu'à "Maîtresse, vous me faites bander". Surprise, je me suis prise au jeu initié par de véritables règles implicites : le guider, le laisser s'abandonner. Menacer de le "punir", être plus tendre, lui indiquer comment se caresser, prendre le contrôle, lui ordonner de me toucher d'une certaine façon, répondre à sa demande de "lâché prise".
Le soumis puissant : B. 40 ans est un homme d'affaires qui s'est construit seul. Aujourd'hui à la tête d'une entreprise internationale, son image est celle d'un mentor entre deux avions, puissant aux dents longues. Séduisant jeune quadra, j'ose dire qu'il pue le sexe à plein nez qu'il soit en réunion ou en soirée. Dragueur cash, il aime chasser et que cela ne soit pas trop facile. Sa proie doit avoir du répondant, du caractère, montrer son attirance, son insistance à lui plaire. C'est le genre d'homme à vous attendre au coin d'une rue et à vous plaquer contre un mur pour vous donner le baiser passionné digne d'une scène de cinéma... J'en ai encore des frissons tellement c'était bon ;-) Mais dans l'intimité, si l'homme ne joue pas les timides, il aime que l'on montre son caractère et qu'on tente de le dominer. Un vrai rapport de force s'installe jusqu'à la fameuse phrase "Oh oui, punis moi maîtresse !" pour le torturer de plaisir.
Bien sur je ne parle pas de Sado Masochisme ici, mais plus d'une dérive de vocabulaire. Laisser leur "maîtresse" les contrôler est une forme d'abandon pour se reposer, accorder leur confiance envers celle qu'ils estiment à la hauteur de leur faire plaisir. Une pratique, un fantasme, une envie qu'ils n'expriment que très rarement avec leur femme sous peine de la choquer, de perdre ce statut de chef de famille solide à la maîtrise de tout. Ils s'offrent alors à moi, exultent à chaque idée que je les attache, leur bandent les yeux, les chevauchent... Bandent à chaque geste que je leur impose, au lit ou par message entre deux réunions. Une forme de libération, un fantasme trivial mais délicieux pour ces maris dominants.