Pendant un instant mon esprit s'est égaré, un soir sur mon canapé. La lumière était basse. Un message privé de toi ou une réponse, je ne sais plus trop ; tes mots à mon égard... "Je pense que, un jour, j'abuserai de tes charmes avec gourmandise et aurai à coeur de te voler toute énergie", puis je me suis mise à vagabonder dans mes pensées...
Ce moment de rencontre était arrivé, je ne sais pas vraiment comment mais nous étions chez toi. Ce chez toi que je ne connais pas, que j'ai imaginé avec un salon avec un grand canapé devant une cheminée allumée, une table basse accueillant deux verres pour nous tenir compagnie et un grand tapis confortable s'étendant devant nous. Face à face, sur le canapé, nous ne cessions de sourire en parlant. Ton visage n'était qu'à quelques centimètres du mien et c'est, verres à la main, que nous parlions de refaire le monde entre deux clins d'oeil charmeurs. L'attirance était une évidence, fermer les yeux un si court instant pour me voir sauter sur ces lèvres gourmandes, afin de mieux maîtriser la fureur de mes entrailles à te laisser me posséder sans limite. Lire dans ton regard que ce moment arriverait, y comprendre la torture que tu m'imposerais dans toute ta splendeur. Y voir que tu adorerais me voler toute mon énergie au fil de nos jouissances les plus puissantes.
Tu avais un pull épais et doux, j'avais une robe avec un décolleté suffisant à te plaire. Je t'ai imaginé grand avec cette carrure que je ne connais qu'à travers tes photos. Celles qui appellent souvent à une imagination piquante. Tu ne me lâchais pas du regard. Véritable envie de me dévorer des yeux ou jeu habituel de ta face de séducteur ? Peu importe. Ta bouche ne faisait que sourire à mes rires idiots. Ta bouche... Ces lèvres gourmandes que tu m'as aussi complimentées. Brûler d'un baiser osé. Entre amants sensuels.
D'un coup tes yeux appelaient les miens, aucune ambiguité possible. Tu prenais mon verre de mes mains pour le poser sur la table puis te retournais soudainement et venais me goûter d'un seul geste passionné, mordant, immédiat. Je sentais ton envie à la commissure de tes lèvres et tu sentais la mienne par ce soupir que je laissais entendre à ton contact. Une main dans mes cheveux... Mon bras autour de ton cou... Les langues se mêlèrent, les bouches se découvrirent, les mains exploratrices se languissaient et le feu se faisait plus fort dans la pièce.
Penser à cette cravate dont nous avions parlé. A la façon dont je crevais de t'embrasser en t'attirant par ce bout de tissu si inoffensif et si créatif à la fois. Me souvenir de l'indécence de mon imagination, de nos mots. Te laisser me saisir les poignets dans mon dos, y nouer fermement cette cravate et glisser ton pouce sur ma bouche humide en attente. Etre à ta merci un instant, pendant que mes yeux brillent différemment et que les pulsions nous envahissent. Me faire cruellement languir de toi.Me retenir de crier grâce pour ne pas te supplier d'envie, par égo, par jeu. Entendre tes mots crus à mes oreilles pour me faire rougir, rugir de te demander de me baiser, de me posséder aussi. Jouer et tester ta résistance à abuser de moi.
Je t'ai imaginé pressant, incisif, mordant... glissant tes doigts sous ma robe frôlant chaque parcelle d'épiderme et de ma dentelle noir... et les miens sous ton pull à frôler mes ongles pour te faire tressaillir. Terminant peau à peau, poitrine offerte, torse à nu. Déjà sous tension. Puis tant de douceur d'un coup, de langueurs à me faire défaillir. Une bouche curieuse de chaque centimètre de mes courbes généreuses qui ne te gênaient nullement... la sensualité prime sur le corps parfait... Me laisser faire... T'offrir toute ma volupté, de mes seins à mes jambes en passant par mon cou, mes fesses, mon ventre ou ces cuisses qui mourraient d'envie de t'accueillir. Sentir tes doigts se glisser dans mon antre déjà chaude et si humide d'envie. Ne pas me retenir d'exprimer cette extase de te voir prendre ce pouvoir. Céder à te voir si dur et bouillonnant, à te vouloir partout, à me mordiller la lèvre inférieure avant de te prendre sous ma langue et te sentir frémir. Te posséder avec toute mon expertise pour n'y voir qu'un homme abandonné à mes caresses avant de te laisser me prendre à volonté. Indécente moiteur. Te pousser à vouloir exploser et à ne plus s'arrêter de nous épuiser. Voir tes yeux s'assombrirent et lâcher un râle de soulagement en te sentant si fort entre mes cuisses.
Ce désir charnel intense entre deux moments de douceur perturbants, cette vision de gémir bruyamment contre toi, toi en moi, tout de toi. Me cambrer au sacrifice de tes envies les plus puissantes. Me tordre sous tes coups de buttoir. Faire aller et venir mes mains sur ce corps rédempteur et accompagner tes mouvements saccadés entre mes jambes, mes fesses. Sur le dos, à plat ventre, à quatre pattes, jambes relevées, sur le côté, cul offert, seins pointant. Vouloir ta petite mort. Crier grâce sous cette force fusionnelle. Jouir et te faire exploser de façon indécente. Puis m'attirer à toi, contre ce torse brûlant à la double identité pour mieux m'attendrir de tes câlins. Profiter de ce répit pour suivre chaque contour de ton histoire du bout de mes doigts sur cette peau gourmande. Mon odeur sur ton corps, comme trophée. Sourire de tant de plaisirs partagés en quelques instants, pantelante puis me redresser comme pour m'éclipser... avant que tu ne me retiennes pour le deuxième round ;-)
S'offrir la luxure et le délice de la sensualité, subir l'effervescence de la sexualité et jouir... jouir de plaisirs partagés entre amants passionnés et généreux. Entre affrontement et complicité !