Le chauffeur de la voiture s'est rincé l'oeil dans le rétroviseur dès que je suis montée avec mon corset en cuir, ma jupe en cuir et mes bas dont on voyait le liseret une fois assise à l'arrière. J'avais rendez-vous. Un rendez-vous prometteur et chaud, une vrai première, avec un maître et sa soumise. Je crois que je suis tombé amoureuse d'eux dès que j'ai découvert leur complicité et leur amour via leurs blogs et comptes Twitter, mais surtout ce sentiment à été confirmé tout au long de ma soirée avec eux. D'un bout de ma nuit. Une bienveillance extraordinaire qui me fascine et que je respecte profondément.
Il m'attendait dans le hall de l'hôtel, patient, calme, posé. M'accueillir en me faisant la bise puis glisser sa main dans mon dos pour me guider vers l'ascenseur. En quelques étages il me rassura, me dit d'être moi, qu'il avait préparé sa soumise pour mon plus grand plaisir, qu'elle attendait sagement.
Je me souviens de la vision lorsqu'il ouvrit la porte... "Oh my..." sont des mots que je lâche assez spontanément quand je suis épatée, étonnée, fascinée, surprise. Elle était là, sa soumise, mon amante pour la soirée, jambes pleinement écartées et attachées de chaque côté du canapé en face de la porte. Ses bras étaient également tirés à 4 épingles. Une cagoule sur la tête, sûrement pour qu'elle ai aussi le plaisir de me découvrir par d'autres sens. Un baillon-boule qui me serra le coeur dès que je le remarqua, moi qui aime tant parler et m'exprimer de cette façon, je l'ai vu comme une privation.
Un peu hésitante, mon côté "dominante" un peu mis en sommeil depuis de nombreux mois, se redressa et je me rassurais toute seule. Je me devais d'être à la hauteur, sûre de moi, épatante pour cette si somptueuse amante qui m'était offerte par son maître. Il la caressa, la rassura, elle m'écoutait, elle nous écoutait. Une coupe de champagne plus tard il retirait son baillon boule et je ne pouvais déjà pas m'empêcher de la toucher. Faire remonter mes ongles sur ses jambes, embrasser sa peau... Mon dieu sa peau... Un coup de foudre. Douce et délicieuse par la suite... Hum... Puis Il lui retira sa cagoule et je découvris le sourire de ma belle pour la soirée, un rayon de soleil incroyable !
Elle était superbe, elle était douce, je lui plaisais. Il était bienveillant, il était déterminé, je l'intéressais. Une équipe complice.
Puis il la détachait de ces cordages étonnants. Je fis glisser ma jupe, mes bas, mes talons... Elle ouvrit mon corset et il rejoignait ses mains à ses gestes. 4 mains pour me déshabiller... Baisers, caresses, peau à peau, main dans la main... Nous passions dans la partie chambre de la pièce. Un grand lit et ce trio plein d'envies. Il me l’avait promise pour mon plaisir et le sien, le leur. Lui voyeur dans un premier temps, il me touchera beaucoup, se mêlera à nous mais ne possédera que son amante. C'était le deal, c'était leur envie aussi, leur complicité, leur relation.
J'ai eu le plaisir de la déguster... Si réceptive, si douce, si délicieuse ! Quand j'ai découvert cette envie de la rencontrer, c'était suite à une photo où elle était attachée et totalement offerte sur une table. A ce moment là, je me souviens encore de mon tweet : je regrettais de ne pas être un homme pour la posséder pendant des heures et la faire jouir à répétition. Ce soir là, je n'étais peut être pas dotée d'un pénis mais j'espère lui avoir fait cruellement plaisir à coup de langue, de doigts, de mains, de caresses, de voyeurisme entre elle et son maître, de confiance, de complicité, de confidences sur l'oreiller pour nous reposer entre deux orgasmes intenses !
Nous nous mêlions, entre-mêlions, chevauchions, croisions... L'une sous l'autre, l'une contre l'autre, lui sur elle, lui en elle, elle sur moi, lui sous moi, moi contre eux... Le partage était total. Une autre expérience, différente, de mon premier threesome libertin, et j'ai justement adoré vivre quelque chose de différent.
Puis nous en sommes venu doucement au BDSM. Une des choses qui les réunissent dans leur relation, au-delà de l'amour, c'est bien le plaisir d'aller plus loin dans leurs plaisirs et dans les sens. Je ne voulais pas qu'il lui fasse mal, je n'aurai pas supporté de la voir souffrir, même si cela reste son plaisir. Ils me montrèrent ENSEMBLE la petite roue avec les picots, les pinces à seins, la cravache, la fessée... Il était le maître, elle était la soumise. Gémissant de douleur puis étant récompensée de son obéissance par des caresses, par des baisers, par des orgasmes. Leur complicité et leur amour étaient incroyables ! Presque jalouse de ne pas avoir pu faire vivre ni ressentir ça à celui que je voulais amener avec moi au départ.
Puis à nouveau entre deux baisers, trois caresses, quatre gémissements prêts à alerter les voisins, cinq compliments sur ma spontanéité et mon bien-être avec eux, six rires partagés... nous avons parlé de bondage. De cordage.
Ce privilège, ce plaisir, cette curiosité de le voir lacer sa soumise, devant moi, sans pudeur, en toute confiance, a été un vrai cadeau. Ils échangeaient des regards évidents, des sourires mutins, des habitudes vérifiées. Mon esprit s'évadait un moment en imaginant... La confiance de mon amante en son maître me donnait envie d'abandonner un moment, ma chaire et mon esprit, à ses compétences et à son savoir-faire.
Ce soir là, j'ai eu la chance de partager bien plus que la couche d'un couple BDSM. J'ai partagé la complicité d'un couple amoureux aux plaisirs débridés. Je n'oublierai pas sa peau et son sourire, ni sa persévérance et ses provocations. Merci à eux, maître et soumise, amants et aimants, pour ce moment.