Orgasme dans les Catacombes

Nous avions passé toute la journée ensemble à travers la Capitale. Touristes nous voilà ! Main dans la main, baisers au coin des rues, déjeuner en terrasse, visites culturelles, la complicité est évidente avec A. 33 ans. Il aime passer du temps avec moi et c'est réciproque. Nous parlons de nos vies, de nos ressentis, du libertinage, de nos idées... Nous enchaînons désirs partagés et moments suspendus.

Comment terminer cette après-midi si délicieuse... Et pourquoi pas les Catacombes ? Un endroit inconnu pour lui et moi !

Arrivés in extremis à la dernière visite de 19h, nous avons laissé passer les derniers visiteurs devant nous. Je me souviens du coup de fil de P. 38 ans avant de descendre les escaliers, de lui avoir dit que je n'étais pas seule, d'avoir entendue cette pointe de jalousie douce et qui m'amuse dans sa voix. Puis je prends la main de mon amant et nous descendons, encore, encore, encore... Nous parcourons les premiers couloirs aux murs frais et nous engouffrons dans un tunnel étroit de pierres.

Je crois que le désir était là depuis les premières marches, comme une évidente occasion de coquiner dans ces murs. Le son résonnait, c'était idéal pour savoir qui approchait ou si nous étions seuls. "Embrasse-moi contre ce mur, maintenant !", il m'attira contre lui puis me poussa sur la pierre froide et m'embrassa délicatement... Je mordillais sa lèvre comme j'aime le faire quand j'ai terriblement envie de sexe, de sensualité, de fantasme. Je sentais sa main contre mon cou, puis descendre sur ma poitrine, ma hanche, glisser sur ma jupe, puis dessous et s'immiscer entre mes cuisses... Un bruit au loin ? On arrêtait et on reprenait notre chemin avec un grand sourire et un rire enfantin.

Nous étions les derniers de la file, plus personne devant nous dans les couloirs avant le prochain virage, personne derrière, une envie de s'embrasser encore, le voir bander de la situation à travers son jean. Puis ses mots électrisants : "J'ai envie de toi ici".

J'aime le jeu, parfois l'exhib mais je déteste passer pour une perverse, être surprise dans un lieu "non sensuel". Moi même, à leur place, en sortie culturelle, je n'aimerai pas croiser un couple en train de baiser au détour d'un monument. Je n'ai pas l'impression d'une occasion manquée mais j'aime que ma sexualité, ma sensualité en public, reste une suggestion, une question que l'on se pose (" se caresse t'il au cinéma ?", "a t'il sa main sur sa cuisse au restaurant ?"...) et pas une évidence. "Non ! Mais c'est vrai que ce lieu me donne des idées...".

Il se vengera de ma réponse quelques minutes plus tard... Nous avancions, toujours dans les couloirs de pierres normales, pas encore dans les "tombes", puis une alcôve, discrète, nous permettant de nous cacher un instant pour s'embrasser à perdre haleine, pour nous toucher et apprécier d'être comme seuls au monde l'espace d'un instant... Sa main s'égarait au sud, bien plus au sud... Ses lèvres dans mon cou... Son souffle au creux de mes oreilles... Puis sentir ses doigts me caresser, passer sous la jupe et sous le collant. Voir sa main enfouie entre mes cuisses satinées de noir était terriblement excitant.

Ses doigts sur mon clitoris, à profiter de ma chaleur, à me sentir terriblement mouiller pour lui... La paume de sa main contre mon pubis, constater une énorme bosse dans son pantalon, sa force à me plaquer contre le mur pour me maintenir. Je n'étais plus maîtresse de mon corps, pendant un instant j'ai lâché prise, j'ai relevé ma jambe en lui offrant une parfaite occasion d'insérer un doigt, puis deux très vite... Je me souviens de mes gémissements résonnants très forts dans ce tunnel, que j'essayais d'étouffer malgré moi. Ce plaisir monter violemment de sentir ses doigts me fouiller, me titiller ce clito brûlant... "Prends moi !"... "Non, tu ne voulais pas"... "Je m'en fous maintenant, prends moi, vite, je me consume !"... "Non, tant pis pour toi... Jouis, laisse toi aller et jouis sous mes doigts"...

En quelques secondes, son refus puissant et décidé décupla mon plaisir, j'étais punie, délicieusement pourtant. Un mouvement, puis deux, puis poser sa main sur ses fesses... je me sentie partir dans un spasme et dans un cri de jouissance intense ! "Oui... Oui... Oui !!!!!" Humm... Une explosion humide me fit trembler toute entière. Lui, ravi d'être celui qui me fit tant gémir et crier, me souriait avec provocation. L'enfoiré m'avait dit non ;-)

A peine remise de cet orgasme, nous entendions quelqu'un approcher. Je crois que je n'ai jamais remonté mon collant et baissé ma jupe aussi vite. C'était le gardien... Il était inconcevable qu'il ne m'ai pas entendu... Nous nous regardâmes avec A. 33 ans puis avons éclaté de rire de cette situation ! Reprenant notre route dans ce labyrinthe, main dans la main, encore plus excités qu'avant, avant d'arriver dans les salles des crânes & squelettes pour partager des débats culturo-philosophiques sur la mort.

Rassurez-vous, je lui ai fait payer son refus bien plus tard dans la nuit à coup à coup de torture... Une fellation qui l'a rendu fou où je lui ai interdit de jouir avant de très très nombreuses minutes.

Un point partout, et toc ;-)

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