Bien que je n'affectionne pas le SM, les jeux de soumission/domination qui s'y accolent m'amusent beaucoup. C'est après plusieurs expériences, introspections personnelles, découvertes de mes sens et demandes étudiées de certaines amants que j'ai découvert quelles étaient mes limites et celles que je voulais appliquer avec mes partenaires.
En tant qu'infidèles ou libertins, ils sont nombreux à m'étonner en demandant d'être dominé. Hommes de pouvoir dans la vie, souhaitant relâcher toute responsabilité au lit ou fantasme de rencontrer LA maîtresse qui va les convaincre, peu importe, la demande est là. Voici donc les 4 niveaux :
Niveau 1 : Le lâché prise
Le tout est d'attirer la confiance de mon amant, souvent dominant de caractère. Etant sûre de moi et du plaisir que je peux lui apporter, à ce niveau là je lui demande simplement sa confiance, son lâché prise. Je le prive d'un de ces sens ou deux pour qu'il commence sa libération. Lui attacher les poignets, lui bander les yeux, choisir des positions où j'ai toujours le contrôle et le dessus, la fellation sans la jouissance physique, le guider, voire commencer à lui donner des ordres... Je veux le sentir sous mon contrôle, c'est une première étape essentielle. Au final, dans les jeux d'amants, c'est souvent ce niveau le plus utilisé car c'est le plus doux et le moins "agressif" pour l'esprit dominant masculin. Il n'a pas l'impression de réellement perdre le contrôle, c'est un moment, un jeu sporadique, à durée limitée. Il expérimente, s'amuse.
Niveau 2 : La domination soft
Etape du dessus, j'ai appris à faire la distinction et à monter d'un cran mon attitude. A ce niveau, il m'appelle "maîtresse", me demande ce qu'il doit faire, peut également être attaché ou les yeux bandés mais l'avoir à disposition tout entier est plus agréable. Il apprend à obéir sans la contrainte d'un bout de tissu. On commence à utiliser des sextoys sur lui, un plug anal par exemple, un mini-fouet ou martinet, pour qu'il puisse être légèrement puni. Il n'a pas le droit de jouir sans mon accord sans quoi on arrête le jeu immédiatement. Cette domination peut s'étendre à l'extérieur dans des endroits qui ne sont pas à risque. Si je lui ordonne de me caresser en voiture, au restaurant, d'aller enlever son boxer, si je le caresse sous la table et lui demande de se lever même s'il bande etc... Il doit le faire. Mais mon respect est intense et il n'est pas mon esclave, il n'accepte que les situations qu'ils estiment non dangereuses pour lui. A 95% du temps, il me laisse la main et me fait entièrement confiance sans rien refuser.
Niveau 3 : La maîtresse et le soumis
Je suis la maîtresse, il est le soumis. Le lâché prise est total, il s'abandonne. Il est mon objet, dédié à mon plaisir. Cuni, pénétration, doigtage, toys... Il ne prend son plaisir que par le mien. Je ne lui ferais aucune fellation ni masturbation. A ce niveau, tout son être m'appartient, je le récompense de pouvoir me toucher, me faire jouir. Par contre il a des envies plus sauvages, que je le pénètre en gode-ceinture, que je sois plus sauvage, plus violente, plus crue. Pas de tendresse à cette étape, c'est la confiance qui génère chaque acte que nous accomplissons ensemble, dans la chambre ou à l'extérieur. Mon amant me laisse décider pour lui, il se fie a mes jugements de valeurs, moi seule sait ce qui est bien et bon pour lui, ce qui va l'exciter, le faire bander, jouir peut-être...
Niveau 4 : Prémices et SM
C'est un niveau limite pour moi, je n'arrive pas à le dépasser. Celui de l'esclave, de l'entrée dans le vrai SM, la gestion du plaisir par la douleur, l'abandon ultime pour vivre mille sensations. Si cependant être la soumise ne sera jamais une envie ; échanger, discuter, même assister à des séances où des hommes soumis aiment ça, adorent ça, jouissent de ça, me plairait beaucoup. Pour comprendre, pour imaginer, par curiosité aussi.
Il est important de comprendre que seule l'envie de jeux soumis/dominante n'est pas suffisante pour s'abandonner et vivre l'expérience que l'on attend. Il faut être prêt dans sa tête. Dépasser le niveau 1 est au-delà du fantasme que l'on veut expérimenter et cocher dans sa liste. Souvent l'envie est présente mais le déclic se fait par un changement d'esprit, de vie ou une rencontre. Un amant m'a déjà dit qu'il aimerait que je le domine, car c'est moi. Car il se sent en totale confiance avec moi. Mais lui voulait du SM, du vrai, il voulait que je me transforme en maîtresse de donjon. Personnellement, dépasser le niveau 3 m'est pour l'instant impossible, même en dominante, car ce ne sont pas des valeurs que je comprends. Mais je pense que les niveaux 2 et 3 se gagnent par un cheminement de l'envie, par la confiance entre deux amants. Il est important (pour moi), de sentir réellement l'autre, de deviner s'il est prêt ou non. Un amant dominant avec ses autres maîtresses, doit être dans un autre état d'esprit totalement différent quand il me rejoint pour un jeu tel que celui là. Sinon, il ne se lâchera pas totalement. La scénarisation est importante, le vrai jeu de rôle, discuter avant, se donner des mots d'alerte, des étapes, décrire les choses est aussi un point crucial pour bien vivre une première expérience.
Voilà, vous savez tout de ma vision... Des volontaires ? ;-)