"Vous souhaitez l'essayer en 95D ?", le vendeur accrocha l'ensemble dans la cabine et m'invita à m'y changer. J'étais dans une boutique sexshop assez classe, à deux étages. Le rayon "cuir & SM" était au sous-sol, l'odeur était particulière, la décoration aussi. J'adorais cette ambiance, envie de tout essayer, de la débauche à la frivolité, sentir tous ces tissus effleurer ma peau. J'essayais alors ce soutien gorge en cuir, puis enfilait la petite culotte. Le bombé de ma poitrine était parfait dans cet emballage de cuir noir...
Puis le vendeur revient avec ma première commande. Sans aucune pudeur il ouvrit le rideau de la cabine, nous étions seuls dans cette antre du SM, desserra les lacets et me dit de me retourner. Sentir les lanières, ce contact tanné sur ma peau, la compression du fourreau autour de ma taille, tombant sur mes hanches, encerclant ma poitrine... un coup de zip et hop, je venais d'enfiler mon premier corset en cuir. Noir, mat, superbe. Mes courbes étaient dessinées impeccablement, ma poitrine dans un écrin seulement dévoilée dans un décolleté ostentatoire par un invité bien plus grand que moi...
Si je m'étais imaginée quelques instants en dominatrice, les grandes cuissardes et le fouet ne me motivaient pas. Mais l'idée d'un corset pour lui plaire, pour réaliser son fantasme de cuir, me plaisait profondément. J'aurais adoré sentir le contact de ses doigts parcourir mon dos pour ré-ajuster mes lacets... J'aurais honoré ses mains défaisant le zip de devant... J'aurais succombé à ses caresses contre ma peau brûlante sous ce tissu sauvage. Mon sauveur, libérant mes seins lourds, ma taille amoureuse et le haut de mes hanches pleines de désir de son toucher. Je l'imaginais écarter le rideau de cette immense cabine pour me regarder tel un cadeau de Noël que l'on va dévorer, avide, gourmand, impatient de le déballer ou de me faire l'amour avec, s'offrant mon dos lacé de noir comme vue imprenable sur cette levrette que je voulais subir.
Il m'aurait recouverte de baisers dans le cou, sur ma bouche, mes épaules, courant jusqu'au creux de mon décolleté, se limitant au zip et à la naissance de mes seins, puis glissant ses mains sur mes hanches, il m'aurait retournée face au mur, parcourant mes fesses et mes jambes de caresses insoutenables, remontant entre mes cuisses, les écartant pour glisser un doigt sous la petite culotte de cuir, dans cette intimité brûlante et humide déjà prête pour la bataille. Mon corps entier lui aurait réclamé de me faire l'amour comme un fou derrière ce rideau rose fushia. Mon âme criait de me baiser sauvagement à m'en tenir les cheveux, puis à m'honorer, à me vénérer telle une dominatrice, à me faire gémir et jouir encore et encore pour être un bon serviteur, un bon amant, un homme qui me fait perdre la tête.
Cette scène je l'ai vécue mille fois dans ma tête lors de cet essayage où il manquait, mais lui faire la surprise était encore plus excitant et l'inauguration de mon corset face à lui dans ma chambre, au pied de mon lit, fut une explosion d'un subtile délice. Bien que le tissu fut épais, je pouvais ressentir chaque doigt glisser sur mon corps recouvert. Et ses mains appuyant dans mon dos, agrippant mes lanières/lacets en me prenant passionnément... C'était délicieux ! Oser devant lui, le satisfaire de lui offrir une femme, une amante en cuir, me ravissait. L'orgasme était intense...
J'en veux encore... Quant à mon corset et mon ensemble en cuir, ils ne demandent qu'à ressortir plus régulièrement du placard... ;-)