Comment imaginer qu'un homme de 40 ans, ayant été marié pendant plus de 8 ans, ayant eu des amantes, maîtresses (infidèle et compagnes depuis 20 ans, ne sache pas encore comment fonctionne vraiment le corps d'une femme ? Cet homme, comme d'autres du même "profil", pense bien faire. Ce n'est pas spécialement sa faute, mais il n'apprend pas à découvrir l'autre et pourtant il a une volonté de bien faire, s'emballe et vous demandera plusieurs fois APRES si ça vous a plu. Il se repose donc sur ce qu'il fait depuis des années. Une méthode qui a peut-être marché avec une ou deux, peut-être avec Madame pendant des années, mais nous ne sommes pas toutes pareilles chers messieurs. Mon amant de cette nuit là a été utopiste, illusionné, pensant qu'il suffirait de me toucher "à peu près là" pendant quelques instants, faire quelques va-et-vient pour que je sois prête à jouir, etc... Bref, il a cumulé les maladresses de gestes qui auraient pu/du m'enflammer. Lui, plein de confiance de son côté et moi, pleine de désillusions.
Mais comment lui faire comprendre quand vous savez que ça n'ira pas spécialement plus loin ? Oser lui dire même dans l'empressement au risque de casser l'ambiance, rester "de glace" ou simuler pour lui faire plaisir et se dire que le reste de la soirée n'était finalement pas si mal ? Cruel dilemme car ce n'est pas un mauvais garçon, au contraire, ni un "mauvais coup" à proprement parlé.
Voici les détails de cette soirée...
J'ai rencontré M. 40 ans, très joueur, séducteur, intéressant, intelligent, drôle, charmant, physiquement vraiment pas mal... J'avoue que j'imaginais une nuit de folie et de plaisirs intenses, de jeux érotiques, d'orgasmes et de gémissements lâchés lorsque, pour fixer notre premier rendez-vous, il m'invita chez lui, dans cette grande maison, pour la soirée et la nuit si je souhaitais rester.
Bottes à talons, collants pour le jeu, robe courte et décolleté avec une fermeture éclair sur le devant, lingerie en dentelle noire... Il m'ouvrit poliment la porte, pris mon manteau et me demanda si je voulais un verre. Accueil un peu timide, je lui laissais un peu de temps. Comme je lui avais reproché de ne pas vouloir me faire la cuisine, il avait finalement fait l'effort avec quelques plats, dépréciant ses qualités culinaires (Madame devait probablement s'en occuper avant ;-)). C'était touchant, amusant... Regard profond dans la cuisine, entre deux sourires, je restais dans l'antre de la porte pour l'empêcher de sortir. Nous avions assez joué depuis quelques jours par messages et le débat sur la salade tomates/feta ou le poulet allait vite m'épuiser. Mon message était donc clair, mes yeux le fixaient sans le lâcher et parlaient pour moi... Je voulais qu'il attaque.
Il compris et me plaqua contre le mur, pendant un instant mon corps pris une bouffée de chaleur : ça y est, je voulais ce moment depuis 3 jours, le sentir, voir de quoi il était capable... Il écrasa ses lèvres contre les miennes d'un coup... mais surprise : pendant 2 secondes à peine ! S'écarta... Puis revint sur mes lèvres à nouveau... Puis se détacha... et encore à nouveau. Un genre de pivert du bisou. Rien de vraiment très sensuel, sauvage ou brûlant de lenteur. Bon. C'est peut-être un baiser particulier pour commencer. Moi qui voulait quelque chose de passionné ou de mordant. Passons.
Après quelques nourritures picorées, une discussion sur nos vies et boulots respectifs, 3 verres de vin bus, je profitais de son aller-retour dans la cuisine pour enlever rapidement mon collant, découvrant mes jambes douces, dévoilées par cette robe arrivant mi-cuisses. Sa surprise était totale en revenant, et son excitation se vit tout de suite sur son visage par un petit sourire en coin... il appréciait beaucoup et ses mains mirent à peine quelques secondes pour se balader sur mes pieds... mes mollets... le début de mes cuisses, allongées sur le canapé à côté de lui.
"J'ai envie de jouer. Je te pose une question, tu m'en poses une etc... et on se laisse porter" me dit-il. Nous donc joué à action ou vérité. Finalement, les plus vieilles recettes sont les meilleures et j'avais 5 gages à lui donner. Passé les questions de politesse et toutes mignonnes, j'étais bien décidée à prendre les choses en main sinon ça durerait des heures et je ne suis pas de nature très patiente, même pour jouer, surtout après plusieurs jours d'attente. Je lui imposais donc son premier gage : faire monter ma température en 30 secondes ! Au top, il fit rapidement descendre la fermeture éclair de ma robe, dévoila un de mes seins de mon soutien gorge et me suçotta et mordilla le téton. Honnêtement, ça ne m'a rien fait. La poitrine n'a jamais été une zone très très érogène chez moi, bien que j'en joue beaucoup, et surtout si on s'y prend d'un coup, sans caresse, presque un peu brutalement. Malgré un manque de délicatesse, il ne pouvait pas savoir. Passons (encore).
Deuxième gage : m'embrasser où il voulait pendant 1 minute sauf sur la bouche. Je m'attendais à du jeu, à me faire recouvrir de baiser (ou carrément à un début de cuni pourquoi pas), en 60 secondes on a le temps de faire chauffer le corps de l'autre... Mais là encore, la précipitation : il souleva ma robe, me retourna sur le canapé, baissa ma culotte et glissa sa langue directement entre mes fesses à la limite de mon sexe. Malheureusement de façon maladroite et rapide, sans véritable précision... La surprise m'a plus excitée que le geste en lui-même qui n'a, là encore, provoqué aucune véritable zone érogène fait comme ça.
Quelques questions et petites actions ont toutefois rendu le jeu sympathique, intéressant mais pas aussi sensuel que le voulais, j'ai donc retourné les gages à mon avantage, là où JE gérerais la situation. Le troisième fut donc qu'il m'appartenait totalement pendant 60 secondes. Il était assis sur le canapé, avec mes collants je lui attachais les bras et les calais au-dessus de sa tête. Interdiction pour lui de bouger. Je me mis à l'embrasser à ma façon, puis laissant glisser mes lèvres sur son menton, ma langue le long de son cou... de son torse... mes mains le caressait partout pendant ce temps là. Il me restait encore 20 secondes... ma bouche descendit au niveau de la ceinture et mes mains glissèrent dessous, à la limite, le sentant grossir d'un coup, l'entendant soupirer, commencer à gémir. J'avais le dessus ;-)
Nous enchaînions encore quelques questions coquines puis des petites actions excitantes, de moins en moins de vêtements sur le corps. Probablement aussi excité que moi et aussi en manque d'imagination, il m'imposa un gage et me redemanda de l'embrasser partout, sauf sur la bouche. Il était temps de passer aux choses sérieuses ! Et j'avoue que 4 verres de vin m'ont également motivés à ne pas lâcher mon avantage. A ses yeux, ses soupirs, sa respiration, son sexe bandant de plus en plus dur sous le boxer, je voyais que je le possédais totalement quand je le touchais ! PARFAIT ! Pendant les premières 30 secondes je caressais et embrassait son torse, son ventre, ses cuisses et mes mains accompagnaient chaque baiser. Ensuite je glissais ma main sous le boxer, le voyant déjà gémissant, les yeux mi-clos face à ces caresses. Mes lèvres se posèrent sur la bosse déjà imposante du boxer, mordillant légèrement à travers le tissu, suivant les contours de ce membre fier qui ne demandait qu'à sortir de son écrin. C'est dans les 10 dernières secondes qu'il arrêta de jouer, enlevant toute barrière pour s'offrir à moi, dressé et ma langue vint lui titiller le gland avant le gong. J'avais gagné, il était à moi.
"Là on ne joue plus, je vais te faire l'amour et te prendre !". A nouveau très excitée, je passais les "maladresses" précédentes et profitais du moment. M 40 ans glissa ses mains entre mes jambes, j'étais brûlante, mouillée et mon corps ne peut pas le cacher. Flatté, il commença non pas à me caresser les lèvres, me titiller le clitoris ou introduire ses doigts en moi, offerte... Non, il me "frotta" avec ses doigts. Une volonté de bien faire, mais sans vraiment regarder ce qu'il faisait, étant au moins à 3 ou 4 centimètres d'une quelconque zone érogène, trop appuyé. Je pris sa main pour ralentir, pour effleurer, le guider en silence, mes yeux dans les siens, en l'embrassant aussi... il me semble même lui avoir dit "hum... doucement..." avec un sourire (pour faire passer la pilule aux hommes plein d'égo ne voulant pas se laisser guider) mais plein d'ardeur, il attrapa mes seins, me mordilla encore un téton et saisit mes hanches pour me guider sur sa queue !
Hop hop hop, pause cher gentleman !!!! "Tu as ce qu'il faut ?"... "Euh...". Bon. Nouvelle "erreur", il n'avait pas de préservatif, ou du moins vraiment pas à proximité...
>> Sérieusement messieurs, de tous les hommes que j'ai pu fréquenter depuis 1 an, J'AI du quasiment toujours fournir, être prête dans mon sac, ma poche ou ma table de nuit pour ne pas casser le rythme, y penser pour vous, en acheter aussi... C'est terriblement pénible.
J'ai donc sorti l'objet magique de mon sac à quelques mètres du canapé, m'occupa de le faire gémir encore sous mes coups de langues, l'entendre me complimenter plusieurs fois et le voir impatient... lui enfila sensuellement avec la bouche afin de revenir très vite dans la partie. Il se laissa totalement faire. Le chevauchant vaillamment, jambes repliées sur son canapé, quelle surprise d'entendre au bout de 5 ou 6 va-et-vient "je veux que tu jouisse !". Alors certes j'étais très excitée, mais avec la meilleure volonté du monde, sans préliminaire, sans caresse décente, sans zones poussées à l'extrême, il m'est impossible de pouvoir jouir si vite. On dit souvent qu'une femme est comme un Diesel, ça se chauffe avant ;-) Quelques secondes plus tard, il me dit "tu vas jouir là ?". Je le sentais pressé, et je peux sincèrement comprendre qu'il est difficile de se retenir. Il voulait d'abord que je jouisse, puis continuer de me pénétrer et jouir ensuite quelques instants plus tard... Etant certaine que vu la situation, je n'aurais que le plaisir du contact mais pas de l'orgasme et ne voulant pas décevoir cet amant si plein d'envies, j'ai fait ce que nous avons toutes fait au moins une fois... J'ai simulé. Bien. Suffisamment pour qu'il se laisse aller ensuite, satisfait de lui.
Je passerais les détails de "l'après", un peu bancal sur le canapé, mais adorable quand même, plein de "c'était bon, tu es fascinante et tellement sensuelle !", me flattant énormément mais n'allant tout de même pas jusqu'à m'étaler autant. Je lui ai donc confié que c'était un bon début pour le reste de la nuit. En voulant plus, une nouvelle chance.
Minuit et demi sonnait, il se levait tôt, nous nous levions tôt, c'est donc vers la chambre mais au dodo que nous nous sommes dirigés. Nouveaux "baisers piverts", il me demanda un nombre incalculable de fois si j'avais besoin de quelque chose, s'il pouvait faire quelque chose pour m'être agréable... Mais comment peut-on être si attentionné pour le reste et si maladroit pour l'intimité ? :-( C'est injuste d'avoir un homme si charmeur, si gentil et de ne pas pouvoir en profiter "plus que ça".
Collée à lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, j'ai compté les heures, m'asseyant sur ma frustration et totalement insomniaque quand il s'agit de dormir une première fois avec quelqu'un. La sensualité que j'attendais n'avait pas été très démonstrative en dehors des mots et des jeux coquins. Peut-être serait-elle là au réveil ?
Malheureusement au réveil, un nouvel échec avec une levrette sans rythme, sans passion (du moins pas celle que j'attendais), n'allant pas jusqu'au bout, se terminant dans un long câlin et "tu as besoin de quelque chose dans la salle de bain ?", "tu veux déjeuner quelque chose ?". Encore de nombreuses attentions, intérêts mais qui ne seraient pas suffisants pour que l'on se revoit, même si de toutes façons, même "disponible" (mais avec une vie compliquée de papa que je n'expliquerais pas ici), ce n'était pas forcément quelque chose dont on avait parlé plus que ça.
Ce profil est celui de l'utopiste. L'idéaliste, le rêveur que l'on ne souhaite pas vraiment décevoir. Surtout si on ne construit pas. Je n'ai que des regrets sexuels de cette soirée car le reste fut un délice, un plaisir de partage, de discussions, de bon vin, de jeux coquins, de séduction, de rires, de sourires en coin, d'excitation... Mais tout ne se passe pas toujours avec autant d'orgasme que je l'attend, il faut aussi le dire. Et ce n'est pas le premier que je rencontre de ce profil plein de potentiel et pourtant assez "maladroit". Quel dommage...