Je n'ai pas de congélateur... Il est donc arrivé avec un sac de glaçons, prêts à l'emploi pour me faire frissonner et me faire fondre de plaisir. Son objectif se voyait dans son regard perçant et très déterminé... J'allais le supplier de m'achever, de me faire jouir.
Ce jour là, R. 32 ans m'a torturée... Deux simples glaçons lui ont suffit pour me faire crier grâce. Douce torture et glaçante perversion au coin de ses lèvres !
Je ne sais plus si c'était pour 30 minutes, 1h ou une après-midi, je me souviens simplement avoir parlé de ce fantasme, d'avoir échangé quelques messages, images et visions avec lui sur cette envie d'être impuissante, les yeux bandés, le corps offerts aux caresses les plus vicieuses de supplices... Il est arrivé avec beaucoup d'assurance et un air de perversion dans les yeux, sortant un sac à glaçons de derrière son dos. Je me souviens d'avoir éclaté de rire puis m'être mordu les lèvres en imaginant ce qui allait m'arriver... ce désir monter en moi, cette chaleur me parcourir en visualisant ce petit morceau de glace fondre sur ma peau brûlante de désir, entièrement dirigé par mon amant, maître de mon corps.
Presque nue, équipée de petite lingerie, et après de langoureux baisers échangés, il m'allongea sur mon lit. "Je peux te bander les yeux ?"... Oh oui cher seigneur dépravé, tu peux. Fais ce que tu veux de moi. "Je ne t'attache pas les mains mais tu n'as pas le droit de me toucher"... Ce moment allait être insoutenable... Je pourrais passer mon temps à le toucher, peau contre peau, à le caresser, à sentir sa chaleur, sa douceur, son odeur... Il m'enivre, et ses fantasmes me rendent encore plus réceptive, plus affamée.
Quelques bruits, un sachet qu'on ouvre et je me souviens surtout d'une sensation ardente se profiler dans tout mon corps... Me chauffant l'esprit, me faisant déjà mouiller entre les cuisses, une excitation intense et pourtant pas encore consommée...
Et d'un coup, sans prévenir, une sensation glacée sur ma gorge ! Une goutte coulant sur mes lèvres et la perception d'un morceau de glace glissant de ma gorge a ma poitrine... Frissons, surprise, je me suis crispée quelques secondes... Puis me souviens m'être cambrée pour lui offrir mes seins en sacrifice. Ses mains caressant ma poitrine avec ce glaçon de douce torture, fendant ma chair d'un éclair gelé, poussant mes tétons à se trahir sous l'excitation. Durcir, grossir, s'offrir. Alternant le froid de la glace et la chaleur de sa bouche sur ma poitrine, les gémissements commençaient déjà à m'envahir.
L'apéritif étant bien avancé, R.32 ans passa au plat principal... Effleurant mon ventre... puis descendant beaucoup plus au sud... menant ce glaçon entre mes cuisses brûlantes, à une mort lente certaine. Mes mains et mes bras avaient le reflex de m'avancer vers lui mais même sans le voir, je le sentais reculer... Double supplice, je reposais donc mes mains, agrippant mes draps et me soumettant à la volonté de mon amant aux pleins pouvoirs, se délectant de mon impuissance face au désir, au plaisir qu'il me procurait.
Prenant un autre glaçon, il frôla ma petite chatte exposée, toute humide, de cette froide caresse... Puis les abords de mon intimité... Annihiler du glaçon chaque terminaisons nerveuses de mon sexe, de mon clitoris pour mieux apprécier la lenteur de ses gestes. Cruel amant mais quelle délectation... Pour enfin m'offrir sa bouche experte quelques instants, armée de ses lèvres glacées pour l'occasion. Hum... Y repenser est profondément surprenant. La combinaison de sa langue torride à la sensation de froid était déroutante, perturbante mais excessivement intense !
"Encore, encore, oui... encore"... Je ne me rassasiais plus de ses diverses caresses quelque soit la température. J'allais exploser, je le voulais. Je ne me souviens plus si j'ai joui avant ET après tellement le souvenir est bon en soi, le nombre ne compte pas...
Les objets du délit ayant fondus, le dessert était de l'accueillir pleinement, excité, dur, dressé comme un soldat, comme un maître de guerre ayant fait céder l'adversaire, fier de m'avoir mené à l'orgasme par le seul biais de ses idées de dominant, de ses "mes-faits" pervers, de sa langue, de ses doigts salvateurs et de ses assauts qui m'achevaient.
Dans un dernier cri avec lui, j'enlevais mon bandeau pour voir mon amant jouir en moi tant le plaisir était immense aussi pour lui. Toujours excités, un brin apaisés, satisfaits, comblés aux corps brûlants, nous avons partagé un sourire, un rire de complicité pource fantasme à refaire cent fois si j'en avais l'occasion.
Glace moi pour mieux m’enfiévrer... Encore... Encore...