Je voulais le surprendre. Lui si adepte du contrôle de situations, de lieux, de plaisirs, il m'a fait confiance et m'a cédé la main pour organiser un moment intime et partagé. J'angoissais comme une jeune vierge en espérant que ça lui plaise, même si j'avais quelque peu "tâté le terrain" avant...
Le rendez-vous était donné dans un institut que je connais très bien, bénéficiant d'un hammam pour deux, naturellement privatisé, avec douche. Nous y sommes allés une heure avant la fermeture pour profiter de l'écrin de tranquillité qu'offrait la fin de la journée. Nous ne serions pas dérangés... Il serait à moi, son corps, sa bouche, ses mains... et je serais à lui, avec toute la volonté de faire glisser mon maillot rapidement pour qu'il me prenne sous cette chaleur étouffante. Mon idée était bien dessinée dans ma tête et je m'en régalais d'avance.
R. 32 ans était inquiet, puis esquissa ce petit sourire au coin de ses lèvres quand il compris le lieu, m'embrassa passionnément pour calmer mon angoisse de lui déplaire et en quelques minutes nous nous retrouvions encerclés de vapeur. Je me souviens de l'ambiance presque suffocante et de la sensualité de voir ces gouttes perler sur son torse, son ventre, le bord de ses lèvres... J'avais terriblement envie de lui, en quelques minutes mes lèvres étaient sur lui, impossible de ne pas concurrencer la chaleur de la pièce avec celle de mon corps. Je le désirais, je le désire toujours, c'est indécent d'excitation.
Ses mains longeaient mon cou... mon dos... puis ma poitrine... glissant dans l'encolure de mon maillot pour me caresser les seins. Je le sentais tendu, dur, excité, bandant de la situation. Moi un peu exhibitionniste, j'adorais surprendre ses coups d'oeil à travers la porte vitrée pleine de condensation pour repérer une éventuelle hôtesse descendue s'occuper de notre confort. Mais quelques minutes à l'embrasser fougueusement, à plonger ma main dans son boxer à la recherche de son membre viril, à y poser ma bouche, ma langue, à descendre ce bout d’étoffe en surplus jusqu'à ses chevilles, et il oublia toute éventuelle intrusion dans notre moment d'intimité. Ma douce et intense fellation dont il se délecta, se chargea de ramener sa concentration sur notre désir de l'autre
J'avais chaud, je brûlais et les quelques gouttes d'eau fraîche du robinet n'étaient pas très utiles bien au contraire... Je sentais ses mains me parcourir, me vouloir. Ses doigts s’immiscer en moi, et commencer à me faire gémir sérieusement. Ses mains, un cadeau fascinant... Hummm c'était si bon comme situation. Nous étions là, transpirants, gouttant à nos corps incandescents avides de nouvelles sensations, étouffants.
Mon maillot tomba, je le voulais. Partout. Une levrette à genoux sur la mozaïque de la cabine étroite. Ses assauts contre mon cul, il tentait de s'agripper à mes fesses mouillées par la vapeur. Je le sentais hard, fébrile, très émoustillé par l'ambiance et le fait que je m'offre comme ça. Si le mur n'avait pas été si glissant et brûlant j'aurais voulu qu'il me prenne debout, une jambe relevée contre lui, mes mains autour de son cou, les yeux dans les yeux, voir son sexe glisser en moi vu d'en haut, jauger son regard de me posséder comme ça.
Je le voulais partout... Dans mon petit cul aussi. Aucune limite. Le sentir me pénétrer, me posséder de la façon la plus exposée, soumise et surtout apprécier sa jouissance à cet endroit là... Si bon... Mon dieu c'était si bon... Je ne pouvais me retenir de crier, de gémir fort, dans cette prison de buée et de chaleur. Il me détenait complètement. Etait le roi de mon plaisir. Accepter de s'exposer au risque. Accepter ma surprise. C'était intense. Il ne l'avait jamais fait avec personne, ni Madame ni une autre. Moi non plus. Et j'adore ces premières ensemble. Cette découverte des sens, des plaisirs, des orgasmes. Se gâter mutuellement dans les fantasmes, dans les rapports, dans toutes les situations.
A peine remis, haletants, nous étouffions. Quelques secondes d'air en dehors de la cabine, puis une douche commune, se toucher, se caresser, s'effleurer, rire de tout ça, sourire, se sécher au creux des peignoirs fournis, se rhabiller, s'embrasser, sourire en disant merci à la propriétaire puis repartir pour le reste de la soirée, de la nuit qui serait à nous. Encore.