Conseils n°2 à Madame : le sexe n'est pas que du sexe

Madame, c'est avec impudeur et sans retenue que je vous parlerais de CET unique rapport mensuel que vous octroyez généreusement à mon amant, votre mari infidèle. Cet homme que je n'érige pas mais ne blâme non plus de venir me voir tant sa frustration de vos nombreux refus d'intimité (et pas seulement sexuels) le consume.

Il vous désire, même après toutes ces années de couple, après les enfants, après les vacances chez les beaux parents en charentaises au coin du barbecue, même après vos 5 kg de trop que vous arborez verbalement chaque semaine comme blessure de guerre du temps. Il vous désire, vous déshabille du regard, veut se rapprocher de vous, passer l'étape du bisou rapide et du "comment c'était ta journée" quotidien. Il veut vous sentir proche de lui, contre lui, vous prendre inlassablement dans ses bras, redécouvrir votre peau, la douceur de vos cheveux, vos soupirs, vos frémissements sous ses mains, car non, le désir n'est pas mort... Il veut vous séduire, vous faire vibrer, se sentir votre homme bien plus que votre mari. Il veut parler de sexe avec vous, de coquineries, de fantasmes, de baiser sauvagement, de sodomie peut-être, il vous veut gourmande, pétillante comme au début où vous ne pouviez pas vous passer de ses lèvres, de le toucher. Il vous veut en lingerie sensuelle, voire dormir nue, parce qu'il vous désire, il vous voit, il vous aime.

Mais le simple quotidien qui va bien, la complicité du petit déjeuner des enfants aux charges familiales et fiscales ne l'amusent plus. Votre mari a besoin d'être un homme, celui qui a été la différence, qui vous a fait chavirer, son égo et son amour en ont besoin. Cette bulle d'espace, de vie tumultueuse et de débauche sans vergogne à vous faire l'amour comme dans sa première chambre ou voiture.

Alors ce plaisir de re-découvrir, de séduire, de charmer, de vibrer, de frissonner, de jouir, de gémir, de fantasmer, de palpiter... puisque vous ne lui offrez souvent qu'une seule fois par mois sous les draps conjugaux en coton tissé quand les enfants dorment, il vient le chercher chez moi. Dans mes bras, au creux de mes oreilles, à la naissance de mes seins, au fond de ma chaleur, au son de ma voix, au bout de mon regard perçant, se délectant de mon humidité et de mes lèvres mordues de désir pour lui.

Moi qui ai la chance de le voir comme un homme, comme cet homme que vous avez oublié parfois et que vous rejetez 29 autres jours par mois en disant simplement "je n'ai pas envie", sans chercher de solution, sans lui expliquer que cela ne vient pas de lui (ou alors il est nécessaire d'en parler)... en le punissant de votre intimité, de votre complicité.

Il ne vient pas me voir que pour mon cul, ça je peux vous l'assurer. Mon amant, votre mari, se veut complice de mon coeur, de mon corps, de mon esprit. Il veut ce partage charnel, sensuel, ce coup de coeur d'extase que seul un homme a le courage de partager et de confierdans un lit.

Madame, n'oubliez pas votre mari, car si je n'en suis pas au point de le plaindre de vous tromper, j'ose néanmoins vous blâmer de penser que lui dire non sans chercher de palliatif, sans le comprendre, sans en discuter, penser qu'il va gentiment se la mettre derrière l'oreille pendant des mois, des années, sous prétexte qu'il vous aime, que vous prenez ses demandes que pour du sexe, et qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie mais que vous partagez bien plus... C'est une bien belle erreur.

A votre bon cul Madame.

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