Si le monde a fait d'un simple bout d'étoffe, des objets de volupté, de luxe, de statut social ou de sujets de gourmandises parfois, l'homme s'est chargé de savoir nous les enlever.
Ainsi le fantasme d'être nue sous une robe rend ces messieurs mariés totalement excités. Mais peut on vraiment leur en vouloir. Si Madame les avait appâté à coup de lingerie Aubade et autres subtiles, le temps s'est chargé de lui faire porter des ensembles dépareillés, parfois même la culotte pratique au lieu de l'objet aguicheur. Par de pierres jetées... Il est plus facile d'être un objet de fantasme quelques heures par semaine qu'au bout d'un quotidien de plusieurs années.
Bref, pour régler ce problème, quoi de mieux que de supprimer l'objet du délit. C'est ainsi qu'on se retrouve a se balader sans culotte dans les rues de la ville. Cul nu, oui tout a fait ! Plaisir lassif de cet amant amoral qui bandera a l'idée même de vous effleurer la fesse gauche. Un secret lui appartient : la femme qu'il serre dans ses bras aux yeux de tous, celle qu'il embrasse, qu'il désire... Respire le sexe ! Elle est nue, offerte, pour son désir, son plaisir, son fantasme. Pouvoir infime et possession complète du corps de sa compagne d'un instant. Elle n'a peur de rien et le fait pour lui.
La possibilité de pouvoir glisser ses mains et sentir sa peau, de faire pénétrer une main entre ses jambes sans barrière, d'introduire un doigt dans l'humidité offerte... Voire même de soulever sa robe au détour d'une ruelle et de pouvoir la prendre totalement à disposition... C'est un fantasme a faire craquer son pantalon qu'il a du mal à contenir. L'occasion, la possibilité, l'idée même est déjà un plaisir en soit.
Quant à moi, maîtresse obéissante, je détiens le pouvoir de lui dire non, de le rejeter, de laisser d'autres deviner que je suis nue... Sans culotte mais insoumise !