Threesome entre libertins consentants

J'ai tendu ma carte au serveur et leur ai offert le dîner. J'étais impatiente. Chaque minute comptait dans cette soirée que j'appréciais de plus en plus. Bien que le restaurant soit juste à côté de l'hôtel où tous les trois, allions passer plusieurs heures à jouir et à nous découvrir ensemble, j'aurais voulu me téléporter, avide de ces sensations que j'avais hâte d'éprouver. C'était inévitable... Des regards, quelques caresses, des confessions, des discussions, des questions, des rires, des compliments... La suite serait encore plus piquante.

Elle s'était habillée comme je lui avais demandé, elle s'était maquillée et parfumée comme je le souhaitais. "Je suis un peu timide et réservée, ça tombe bien que tu sois dominante" m'avait-elle écrit la veille. Je la connaissais un peu, nous avions ri et parlé pendant des heures autour d'un verre quelques temps avant et le courant était immédiatement passé. Sa vie de libertine m'intéressait, comme mes histoire de cul et de coeur semblaient la toucher. Deux âmes si semblables, deux caractères si différents, deux femmes dans un monde moderne s'étaient rencontrées ce soir là à la terrasse de ce café, un genre de coup de coeur. Je la faisais rire avec mes histoires pas possibles, elle m'attendrissait de son calme. Nous avions voulu remettre ça, puis une autre proposition s'est faite. L'idée d'une soirée encore plus agréable, encore plus étonnante, impliquant la découverte de son corps à elle et d'un de ses amants.

Je n'ai pas voulu me poser de questions, je voulais vivre des sensations. De nombreuses signaux clignotaient non dans ma tête mais les oui semblaient plus légers, plus évidents, plus vivants. Pour cette soirée, j'ai choisi la voie des sensations.

Une rencontre, la bise, un accueil, un verre, quelques cacahuètes, des questions, savoir briser la glace, avoir envie tout de suite de goûter à ses lèvres... à elle.. à lui... Son regard perçant juché sur une chemise blanche et un costume gris m'a plu tout de suite, il semblait joueur, il avait eu l'air dans ces quelques messages. J'adore jouer. Quant à elle, elle savourait déjà notre combat de "coqs", celui qui serait le plus dirigeant de nous deux. Vêtue de cuir au décolleté ostentatoire, je ne cachais pas mon personnage, l'envie de m'amuser, le désir de badiner, le regard franc, les mots rieurs, le corps moulé et déjà brûlant d'idées... Ma volonté de scénariser un peu cet échange ne le mettait pas à l'aise, cependant il pourra dire ce qu'il veut, c'est mon attitude qui l'a poussé à se livrer un peu plus j'en suis persuadée. Le besoin de faire sauter mon masque pour se dévoiler et m'obliger à être plus "moi".

J'ai apprécié son soupir quand il m'a vu glisser ma main sous la table, entre les cuisses de son amante, j'ai aimé savourer ses lèvres à elle le temps d'une seconde entre deux passages de serveur, devant lui, j'ai adoré qu'il me caresse les jambes discrètement comme pour me dire que je lui plaisais. Cette soirée, cette nuit, s'annonçait piquante. Terriblement piquante.

Quitter le restaurant, passer dans l’ascenseur tous les trois puis entrer dans cette chambre en riant... Quelques secondes me suffit pour ne plus être patiente, je voulais la toucher, l'effleurer, je voulais voir son regard à lui, deviner son excitation même. Sa première expérience à trois, sa première fois à lui. Un si beau cadeau.

Puis la déshabiller, face à lui, laisser courir mes mains sur sa peau si douce, dégrafer sa guêpière rouge et noir, tout en sensualité, lui, allongé sur le lit encore chaud de leurs frasques en duo qu'ils avaient partagé juste avant la rencontre. Puis faire glisser ma main sous sa petite culotte, sentir sa chaleur, continuer de l'embrasser... Si elle m’obéissait sans problème, lui ne souhaitait être coopératif à mes demandes, son esprit dominant, sa volonté de ne pas suivre d'histoire, sa motivation à me faire plier. L'homme de la soirée, le seul, l'unique, avec deux femmes pleines de désirs, offertes à nos plaisirs.

Je ne me souviens plus du sens que ça a pris.
Je me souviens de lui et elle, elle et moi, lui et moi, nous trois en même temps...
Je me souviens de caresses qui ne s'arrêtaient pas, d'orgasmes qui fusaient, de langues gourmandes, de gémissements bruyants et francs, de doigts et mains incontrôlables, de jouissances mouillées féminines...
Je me souviens du goût de sa petite chatte, de la sentir se tortiller sous mes doigts et de l'avoir senti me prendre en levrette en même temps.
Je me souviens qu'il voulait me déconcentrer, me faire jouir comme jamais.
Je me souviens de son enthousiasme lorsqu'elle jouissait abondamment sous ses doigts.
Je me souviens de ses caresses et baisers à elle pendant qu'il me possédait sauvagement à m'entendre crier.
Je me souviens qu'elle m'a dit de m'abandonner car "on s'en fout des voisins".
Je me souviens avoir été diablement excitée en le voyant la baiser ardemment devant moi, par devant, par derrière, écartant ses cuisses, se plongeant en elle et en son regard.
Je me souviens même avoir été jalouse de ce regard entre eux deux.
Je me souviens de la saveur de son sexe bandant pour nous sous ma langue et de son "tu es vraiment douée".
Je me souviens de sa demande d'associer nos langues à toutes les deux pour le faire gémir sans concession.
Je me souviens de cette caresse sur le gland que je lui ai montré à elle, pour qu'elle le refasse à son amant une prochaine fois, et qui le rendait fou.
Je me souviens de son cul et de son dos masculin que j'ai beaucoup aimé caresser, toucher encore et encore.
Je me souviens qu'il ne voulait pas arrêter de nous faire jouir.
Je me souviens de son visage à elle, caché sous ses cheveux au creux de l'oreiller pendant qu'elle gémissait sous ses va-et-vient.
Je me souviens qu'elle m'a dit que j'étais belle quand je jouissais, et d'avoir pensé la même chose.
Je me souviens d'avoir eu envie de les embrasser des centaines de fois pour ne pas me rassasier de ce moment, de cette complicité qui s'est créée, de ce trio éclatant.
Je me souviens que nous nous complétions très bien tous les trois : la douceur, le jeu, la vigueur, la connexion de l'esprit, l'amour de la chair, la volonté de plaisir.
Je me souviens de cette pause nécessaire pour reprendre un peu son souffle, de cette bouteille d'eau vidée, de la fraîcheur sur ma peau, de ces quelques photos prises.
Je me souviens l'avoir vu se rhabiller pour aller chercher cette eau, enfiler son jean à même la peau sur sa queue qui venait de nous pénétrer, de sa chemise blanche à manche longue que j'ai adoré déboutonner. Je me souviens l'avoir trouvé sexy à mort avec cette tenue et son regard provocateur.
Je me souviens de sa douceur à elle, de son abandon face à lui, face à moi.
Je me souviens avoir adoré que ses mains se perdent sur moi à un moment...

Cette soirée était une occasion de faire une belle rencontre, de vivre des sensations que je n'avais plus expérimentées depuis des années et qui s'en sont trouvé bien meilleures avec le temps et l'expérience, de me sentir à nouveau en pleine possession de ce personnage qui m'a manqué, de découvrir un nouvel esprit et un nouveau corps. Avec ce duo là aussi. Cet écrin de quelques heures entre sapio-sexuels, entre "libertins", entre profiteurs de la vie et de ses plaisirs... a été un moment délicieusement sensuel et sexuel. La tentation sera grande d'éviter de recommencer... Quoi que, pourquoi se priver ? ;-)